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Formes Elle
29 mars 2010

Aventures des toiles

UNE IDENTITE AUTHENTIQUE ET POETIQUE.

Le départ de l’aventure commence il y a dix ans.
La peinture d’Isabelle Hervé est présentée dans les studios d’Avance diffusion.
Elle se révèle comme une nouvelle possibilité de concevoir le vêtement.
La fusion de la peinture et des nouvelles techniques d’impression permet
à la marque Aventures des Toiles de se faire son identité authentique et poétique.

La fabrication des étoffes, leur décor de couleurs,leur teinture après filature et tissage est le savoir indispensable au vêtement. Cette connaissance, née de l’artisanat, peut se muer en art.
C’est la voie choisie par Aventures des Toiles.
Pour jouer avec poésie et qualité, pour se donner la liberté de créer,elle propose une touche contemporaine et élabore des modèles
où le caractère de l’habit sublime celui du corps qui le porte.

C’est le fruit d’une réflexion sur le sens social du vêtement et des modes mouvantes.
Penser le vêtement, le rendre fonctionnel pour le travail, agréable pour le dimanche, durable et simple au quotidien, délicat, extravagant pour les festivités, sophistiqué pour le dernier cri ou chaleureux comme les costumes du passé.

Aventures des Toiles, c’est un mixe de ces connaissances, allier la poésie de l’art, à travers la peinture, à celui du savoir-faire.

À travers Aventures des Toiles, la passion du textile s’est développée.
À la source du projet, un tableau donne le ton, il est l’esprit de la collection, gardien de l’imaginaire. Grâce à la technologie, l’image de la toile est reproduite en quadrichromie sur le tissu qui sera ensuite découpé, monté et associé pour créer des modèles atypiques.

La peinture ne reste pas ce qu’elle est. Le tableau initial est interprété par l’équipe qui en fait une seconde composition. Elle disloque, fragmente et réajuste, elle y met sa touche personnelle. Ici se croisent deux mondes, la palette du peintre cohabite avec la machine à coudre, la toile et l’ordinateur deviennent complices. La broderie numérique se dévoile sous l’aiguille.
Jusque-là, la toile happe le vêtement, il est support, elle est surface. Les collections sont créées par le tableau, ainsi 14 collections pour 7 thèmes. Le tissu, empreinte de la toile par impression numérique, respecte fidèlement les couleurs et les lignes picturales.

Aujourd’hui, certains thèmes emmènent la recherche textile plus loin. La peinture reste doyenne, mais le tableau se diffuse dans l’ensemble comme une toile de fond, il trouve une deuxième place.

Le tissu fabriqué s’alimente des caractères du tableau pour définir son autonomie. Il peut accueillir un fil turquoise comme trame de la toile et compose lui-même son discours. Le vêtement bondit du tableau et respire de singularité. Dans ce profil de collection, la peinture s’incruste dans le détail du vêtement comme un bijou secret, elle fait son nid, au creux d’une poche, entre deux couches, elle se devine, en transparence, en broderie.

La création textile n’imite plus la toile, elle s’émancipe, l’habit devient souple, il enveloppe le corps et bouge avec plus de liberté.

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